mardi 1 juillet 2014

le CHENE


Patacookiecrue est morte. Je l'ai appris hier. Je l'ai vue pour la dernière fois il y a une semaine, elle dormait sur le transat du jardin. Je me revois, allongée dans le hamac, et elle sur l'herbe, profitant de mes caresses.

Elle me manquera, cette boule de poil à 3 pattes. Plus jamais je ne sentirai sa petite odeur mignonne. Petit écureuil.

Mais j'y pense peu. J'essaie. J'ai l'esprit bien occupé ici. Je suis à Allouville Bellefosse, en Normandie, pour m'occuper d'animaux sauvages au sein du CHENE en tant que bénévole, toute la journée, pendant 1 mois.

Vous pouvez suivre mes aventures ici :)

Edit : Le chevreuil, Pain d'épice, ci dessus en photo, mascotte des bénévoles au centre de soin, est décédé il y a 3 semaines, quelques jours après mon départ.

mardi 6 mai 2014

Ultreïa



From FIGEAC to CAHORS

Certes, ce ne sont pas les 1522 km que j'ai eu la chance de faire mais uniquement les quelques 103 qui séparent Figeac de Cahors par le GR65. J'étais sur le chemin de Compostelle, par plaisir, pour 4 petits jours.

Une évasion totale, je laissais tous les soucis et traquas du quotidiens à Figeac. Eux, ils n'ont pas eu de problèmes à bien m'attendre à Cahors, afin de re coloniser ma tête. J'avais beau avoir les jambes lourdes en fin de journée, des ailes me poussaient sur le dos. Je sentais enfin la liberté, je goutais à la nature.

I was walking Into the Wild.

Un rien devenait pur plaisir : le lit le soir, la soupe chaude, le chocolat, rencontrer des gens, apercevoir des vaches. C'était la vie pendant 4 jours, une vie simple, faite de kilomètres et de rencontres. Pas une seule larme, pas de mauvaise humeur, pas d'abandon, seulement des sourires et des chansons, surtout dans les moments les plus difficiles.

Et puis, on ne sait plus combien de kilomètres il reste, et alors au virage on aperçoit la ville d'en haut. Cahors, jolie ville, certes, mais synonyme de fin. Et puis de ville, tout simplement. Le bruit, les voitures, les gens qui vont vite, qui ne regardent pas où ils vont, les magasins, partout, l'absence de verdure, la foule ... Un retour à la réalité sec, net. Reviennent alors les tracas idiots, les soucis stupides. Un covoiturage à réserver, un partiel de physiques à travailler, sans parler de tous les partiels à venir, des comptes rendus, un herbier, penser aux courses à faire, à ce qu'on fera demain, à refaire la valise pour retourner dans son appartement.

Mais j'y retournerai, c'est sûr. Je verrai Compostelle un jour.

mardi 28 janvier 2014

I swear I saw an angel



Ca faisait quelques années déjà que cette idée me faisait sourire. Cheveux bleus électriques. J'en avais envie. Un jour j'ai dit "J'les aurait. Apres le bac, je le fais". Et puis je l'ai pas fait. Finalement, étudiante dans son monde j'ai décidé de m'y mettre.

J'ai aimé la bande dessinée Le bleu est une couleur chaude parce que Emma a les cheveux bleus. Parce que Clémentine, c'est moi. J'ai commencé à aimer le film avant que je le voie parce que Léa Seydoux elle est belle. Parce que Adèle, c'est moi. Finalement j'ai pas aimé le film mais une chose persiste : Je suis Adèle avec les cheveux d'Emma.

Cette folie de cheveux bleus, d'un bleu intense et superbe pour une semaine, tirant vers le vert turquoise, vert bouteille, argenté bizarre à la fin, laissant planer certaines questions "C'est ses vrais cheveux ?", attirant certains regards, créant certaines conversations, avec un ami, un prof, une cantinière. J'adorais qu'on les remarque, qu'on me parle.

Une folie qui a duré presque 5 mois.

Je vous quitte.

Me voilà, cheveux plus courts que jamais ils ne l'ont été. Près à accueillir une nouvelle folie.

Dreadlocks.


"Mon ange de bleu,
bleu du ciel,
bleu des rivières,
source de vie"
le bleu est une couleur chaude