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mardi 6 mai 2014

Ultreïa



From FIGEAC to CAHORS

Certes, ce ne sont pas les 1522 km que j'ai eu la chance de faire mais uniquement les quelques 103 qui séparent Figeac de Cahors par le GR65. J'étais sur le chemin de Compostelle, par plaisir, pour 4 petits jours.

Une évasion totale, je laissais tous les soucis et traquas du quotidiens à Figeac. Eux, ils n'ont pas eu de problèmes à bien m'attendre à Cahors, afin de re coloniser ma tête. J'avais beau avoir les jambes lourdes en fin de journée, des ailes me poussaient sur le dos. Je sentais enfin la liberté, je goutais à la nature.

I was walking Into the Wild.

Un rien devenait pur plaisir : le lit le soir, la soupe chaude, le chocolat, rencontrer des gens, apercevoir des vaches. C'était la vie pendant 4 jours, une vie simple, faite de kilomètres et de rencontres. Pas une seule larme, pas de mauvaise humeur, pas d'abandon, seulement des sourires et des chansons, surtout dans les moments les plus difficiles.

Et puis, on ne sait plus combien de kilomètres il reste, et alors au virage on aperçoit la ville d'en haut. Cahors, jolie ville, certes, mais synonyme de fin. Et puis de ville, tout simplement. Le bruit, les voitures, les gens qui vont vite, qui ne regardent pas où ils vont, les magasins, partout, l'absence de verdure, la foule ... Un retour à la réalité sec, net. Reviennent alors les tracas idiots, les soucis stupides. Un covoiturage à réserver, un partiel de physiques à travailler, sans parler de tous les partiels à venir, des comptes rendus, un herbier, penser aux courses à faire, à ce qu'on fera demain, à refaire la valise pour retourner dans son appartement.

Mais j'y retournerai, c'est sûr. Je verrai Compostelle un jour.

mardi 28 janvier 2014

I swear I saw an angel



Ca faisait quelques années déjà que cette idée me faisait sourire. Cheveux bleus électriques. J'en avais envie. Un jour j'ai dit "J'les aurait. Apres le bac, je le fais". Et puis je l'ai pas fait. Finalement, étudiante dans son monde j'ai décidé de m'y mettre.

J'ai aimé la bande dessinée Le bleu est une couleur chaude parce que Emma a les cheveux bleus. Parce que Clémentine, c'est moi. J'ai commencé à aimer le film avant que je le voie parce que Léa Seydoux elle est belle. Parce que Adèle, c'est moi. Finalement j'ai pas aimé le film mais une chose persiste : Je suis Adèle avec les cheveux d'Emma.

Cette folie de cheveux bleus, d'un bleu intense et superbe pour une semaine, tirant vers le vert turquoise, vert bouteille, argenté bizarre à la fin, laissant planer certaines questions "C'est ses vrais cheveux ?", attirant certains regards, créant certaines conversations, avec un ami, un prof, une cantinière. J'adorais qu'on les remarque, qu'on me parle.

Une folie qui a duré presque 5 mois.

Je vous quitte.

Me voilà, cheveux plus courts que jamais ils ne l'ont été. Près à accueillir une nouvelle folie.

Dreadlocks.


"Mon ange de bleu,
bleu du ciel,
bleu des rivières,
source de vie"
le bleu est une couleur chaude

lundi 14 octobre 2013

Is there life after death ?

After death... How can you be so sure you even exist ?? You don't exist. Neither do I. We only live in the imagination of a nine year old child.
Nous sommes imaginés par ce garçon de neuf ans, confronté à un choix impossible pour lui 
Before, he was unable to make a choice 'cause he didn't know what would happen. Now that he knows what will happen, he is unable to make a choice.


vendredi 16 août 2013

Qu'elle est belle ton absence, à ne me laisser rien

Putain de montagne qui me manque




       Sur mon lit il ne reste plus rien. J'ai retiré mes draps, mon oreiller tant chéri, ces objets indispensables qui ornaient cette pièce. Ma pièce. Deux trois photos, des posters, quelques CDs, mon radio réveil que je me suis toujours empressée d'éteindre, ma lampe de chevet, tombée une dizaine de fois de mon lit, qui lui date de ces années maternelles. Dans ma chambre il ne reste plus rien. J'ai pris mes affaires, tout jeté dans un pauvre sac. Je suis là dedans, je me suis dit. Je pars. Jolie petite histoire.
        Au revoir petit lit, duquel j’apercevais les étoiles en ces beaux jours d'été, quand je laissais mes volets ouverts, duquel j'accueillais mes chats réclamant des câlins après avoir grimpé jusque ma fenêtre. Dans lequel j'ai dormi, serrant fort la main de ma soeur après le cambriolage, depuis lequel je pouvais voir les parents rire en ces soirs de réceptions dans la véranda. Putain d'enfance, tu sembles si loin désormais. Me voilà dans un sac Leclerc, prêt à être vidé dans une nouvelle chambre, un nouvel appartement, une autre ville, un nouveau monde. Une nouvelle vie.
       Je me sens lourde, plus que jamais mes épaules me pèsent. Tous ces souvenirs pré-bac, sont si éloignés, et le thé à la menthe qu'on prenait dans la véranda, je le revivrai ? Et le bus de 7h33, ce putain de bus, je le reprendrai ? En vidant cette chambre qui me suit partout depuis près de 10 ans, ou moins, ou plus, je ne sais plus, j'ai l'impression de me vider moi même de tout ces souvenirs qui hantent ces lieux. Chaque chose à son histoire. J'ai l'impression que je dois me vider de ces souvenirs pour pouvoir vivre, et survivre, changer, partir, commencer, recommencer, parler, observer, rencontrer. Putain de sablier, tu te vides trop vite.

lundi 5 août 2013

Finding Home


        Aujourd'hui je prends seule le tram sans avoir peur des autres, je me ballade dans les rues de Nantes, je mange des salades, je prends des douches froides et j'apprécie ça. Je conduis parfois, je cours le dimanche matin, j'ai quitté le lycée, j'ai eu peur, pour rien, mais j'ai eu mon bac. Je ne mange plus n'importe comment, je regarde les étiquettes, j'ai réalisé que je vivais dans une bulle. J'ai cassé cette bulle. Il y a des Do To Lists accrochées dans ma chambre, et des feuilles administratives, j'ai écrit des lettres de motivation, un CV.. J'ai défait mon lit, rangé mon réveil, pris quelques photos qui décoreront mon appartement, tout casé dans un sac. J'ai déposé tout ça, loin de chez moi. Bientôt je ferai mes courses seule, je dormirai au 6ème étage, et j'irai au marché. Bientôt je ne serai plus une enfant, c'est définitif.