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mercredi 29 juin 2011

Birds in the storm






Les calendriers affichaient lundi 27 Juin 2011, et les horloges, elles, les environs de 23 heures. Dans l'après midi j'avais eu le plaisir d'aller dans le jardin alors que tombait la pluie d'un ciel chargé, aux tourbillons gris qui ressemblaient a des tornades naissantes. Le tonnerre grondait, et mes yeux le suivait de près. Parfois je pouvais apercevoir un éclair, après m'être demandée où il tomberait. Le soir même, assise sur le canapé, une lumière blanchâtre provenant de la fenêtre m'éblouit. Il ne me fallut pas beaucoup de temps pour réaliser qu'il y avait de l'orage, les nuages semblaient s'allumer une fraction de seconde, mais jamais le ciel n'était complètement obscur. Au fil des minutes la tempête se rapprochait, la baie vitrée ouverte, sur une chaise devant le trépied, je regardais les arbres d'en face et ré-appuyais sur le déclencheur toutes les quinze secondes, environ. Le sourire ne se décrochait pas de mes lèvres, et l'adrénaline était au maximum. Au moindre éclair je croisais les doigts pour être sure qu'il était immortalisé dans mon reflex. Le chat se promenait dans le jardin, et parfois, sans que je ne puisse m'en apercevoir il passait entre mes jambes et allait se balader dans la véranda. J'étais heureuse et effrayée, d'entendre ces bruits dans les buissons, de voir un petit animal passer a quelques centimètres de moi, de se sentir définitivement seule. Et puis, l'orage a semblé se déplacer vers le Nord. Nous fîmes de même, avec ma sœur et mon reflex, en direction de sa chambre. J'avais le sentiment d'avoir fait un bon dans le passé, de me retrouver un an auparavant, sur cette même fenêtre, adossée au mur, sentant la pluie et la chaleur sur mes bras nus, apercevant une chauve souris de temps en temps, à entendre le tonnerre gronder et la terre trembler. On aurait cru que nous n'étions plus que deux au monde, et ça durait une éternité.











Bien que cette photo ne soit pas terrible, elle me tient beaucoup à coeur car c'était le plus bel éclair au monde, en toute objectivité. Il a bien duré deux secondes, et était magnifique. Malheureusement mon reflex n'était pas orienté au bon endroit.






C'était une soirée mémorable, j'aurais aimé m'endormir la tête reposée contre la fenêtre et me faire réveiller par le lever de soleil. Jamais je n'ai photographié autant d'éclairs, et je pense que c'est loin de m'arriver une nouvelle fois! En tout j'en ai eu 20 dans la boîte, que je n'ai pas tous postés sur cet article. Peut-etre dans un autre, d'ici quelques semaines. Durant chaque orage je me dis que je serais capable de faire ça toute ma vie, de les suivre et de les photographier, parce que c'est magique, vous n'imaginez même pas. Malheureusement ce soir là j'ai un peu merdé sur les réglages, résultat on aperçoit très mal les branches des éclairs, c'est de ma faute. Et puis, aussi, je n'ai pas été si chanceuse que ça, puisque bien trop souvent la foudre a frappé entre deux photos, ou juste en dehors du cadre.


BORDEL, j'aime :')

mardi 14 septembre 2010

Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps. Le beau temps me dégoute et m'fait grincer les dents.



      Avant chaque été je trépide d'impatience. Hormis la chaleur, le soleil et les vacances j'attends aussi les orages. Oui, j'ai toujours aimé ca. Cette puissance, ces bruits et cette lumière. Et puis un jour je me suis demandé pourquoi ne pas photographier les éclairs? Tout d'abord en commençant avec la misérable méthode rafale, puis en essayant avec le reflex et la longue pose, sur un trépied. Alors oui, en pleine nuit j'accepte qu'on vienne me réveiller s'il y a un superbe orage. Et c'est de cette facon que j'ai vécu l'un des plus beaux. Assise sur la fenêtre avec ma chère soeur , à contempler la ville à 2 heures du matin. Un magnifique orage qui dura plus d'une heure et demie. J'avais comme l'impression qu'il stagnait. Qu'il restait au dessus de nos têtes. Je ne me reproche qu'une seule chose : avoir laissé mon HvalaYann allumé toute la journée, le laissant de décharger peu à peu. Comprenez donc que cette nuit là, je n'avais pas de reflex pour immortaliser ce moment si intense. Mais je l'ai gardé en souvenir. Je revois les éclairs manquant de nous tomber dessus, nous demandant s'il serait meilleur de fermer la fenêtre, sentant la terre trembler lors du tonnerre. Nous nous regardions en demandant à l'autre "Tu l'as vu cet éclair?", dans nos regards. Et l'autre plus bel orage que j'ai vécu c'était cet été ci, aussi. Aux environs de 20 heures. Le soleil n'était pas encore couché. Je n'ai pas pris de clichés faute que luminosité. J'étais en vacances dans les Alpes. Seule, complètement seule, sur le balcon. Seule mais avec mon reflex. Le serrant fort contre moi. Le tonnerre était si fort, j'en entendait les tremblements, je sentais les vibrations. L'adrénaline montait, montait, montait. C'était fort. J'avais le sentiment d'être seule au monde, face à cet orage. (...)


       J'ai pris cette photographie la même semaine que l'orage dont je viens de vous parler. Je n'ai rien à dire. Juste au moment ou j'ai appuyé sur le déclencheur, je ne pensais pas que j'allais reussir à l'avoir, apres maintes et maintes prises. Puis j'ai aperçu l'éclair. Ne pas toucher le trépied ne pas toucher le trépied! Si j'y touche, tout va foirer! Les 20 secondes de la prise sont passées. J'ai vite regardé ma photo. J'espère que c'est dans le cadre! J'espere que c'est dans le cadre!. Et oui, ca l'était. Cet éclair était là, dans ma photo. J'en suis fière, parce que pour moi, photographier une chose pareille ca ne se fait qu'une fois par an, et encore. Ca ne se fait pas tous les jours, c'est sur. Mais le faire tous les jours, mon dieu, qu'est ce que j'aimerais.

Chasseuse d'orages.